ODTAujourd'hui nous sommes dimanche et pourtant, Hanbin est déjà debout,oui, meme le dimache notre très cher père de famille à de quoi faire. En effet, il donne des cours de boxe 9h à 11h. Deux heures où Naeun sera déposée chez sa grand-mère, pour que le brun puisse faire ses cours tranquillement, c'est donc tout stressé que nous retrouvons Hanbin un dernier bisou sur le front de la brune et ce dernier claque la porte d'entrée de la maison de sa mère. Oui, elle a l'habitude, et elle est entre de bonnes mains.... N'aimant pas spécialement faire passer son travail avant sa fille, il se fait violence pour ne pas faire demi-tour. 15 minutes de route, voilà ce qui lui faut pour arriver devant son gymnase dont il ne tarde pas à ouvrir les portes.
Juste un petit hall avec un vestiaire homme à droite et un vestiaire à gauche. Ne perdant pas de temps et allumant toutes les lumières, il va tout de suite ouvrir les fenêtres et part dans les vestiaires des hommes pour se changer. Enfilant rapidement sa tenue de sport, il ressort des vestiaire et va préparer la salle, sortant les bandes des armoires et mettant la musique, il tourne la tête lorsqu'il lui semble avoir entendu un bruit. Ne voyant que la porte du vestiaire des femme se refermer, il arque d'abord un sourcil avant de reprendre son activité. Ce n'est que quelques minutes plus tard qu'il voit une silhouette venir à lui esquissant tout de suite un sourire, il ne tarde pas à prendre la parole.
"Bonjour ! Comment vas-tu ?"
Esquissant un sourire Jae Hee, il se permet de se décaler de quelques mètres pour essayer de regarder derrière elle. Est-ce qu'ils seront seuls à s'entraîner aujourd'hui ? Sans doute, car rare sont les personnes qui se déplacent un dimanche. La plupart des membres du club préfèrent profiter du dimanche avec leur famille plutôt que de prendre des coups dans un gymnase.
Je claque la porte des vestiaires du gymnase de boxe. Je ne voulais pas la fermer aussi fort, c’est comme s’il y avait de la lave à la place du sang qui circulait dans mes veines. La colère ne cesse de me quitter depuis hier soir. Tandis que je retire mes vêtements pour enfiler une tenue de sport, je fulmine en me remémorant comment ce connard a cru qu’il pouvait faire ce qu’il souhaitait de moi. J’aurais dû le défoncer, mais j’aurais perdu mon emploi. C’est le seul truc qui me permet d’avoir un revenu pour survivre. À force de travailler aux deux endroits où je bosse, j’en ai maintenant marre des saletés d’ivrognes qui ne contrôlent plus aucune pulsion quand ils sont bourrés. Je me promets de lui refaire le portrait si je croise ce demeuré dans la rue. J’attache mes cheveux face au miroir. Je soupire en constatant les marques de doigts autour de mon cou et ma lèvre fendue. Heureusement, il ne m’a pas explosé un œil. Je sors des vestiaires avec mes gants de boxe, prête à me donner à fond. J’ai carrément besoin de taper dans quelque chose. Mon être entier meurt d’envie d’imploser. Ma vie injuste me plombe le moral constamment. Face à l’amabilité de mon coach, je lui rends poliment son sourire. Je doute toutefois que je paraisse très convaincante. « Bonjour coach ! Sincèrement, j’ai vu vachement mieux comme semaine. C’est pourquoi j’espère que cette séance va m’être purificatrice. J’ai trop besoin d’extérioriser. » Je grimpe sur le ring. Quelques étirements suffisent à échauffer mes membres. Je me sens prête à stimuler le reste de mon corps avec le soutien de mon coach. « Et vous, coach, pourquoi vous venez perdre votre temps à entraîner une morveuse comme moi en ce dimanche matin ? », questionné-je, à la fois curieuse et taquine.