Si je préfère qu’il ne porte rien ? Il se fiche de moi ? Il ne faudrait pas qu’il prenne ses fantasmes pour la réalité ! Comment pourrais-je avoir envie de le voir nu ? Surtout lui ! On ne mélange pas les serviettes et les torchons. Sans parler que pour lui, je suis et dois rester hétéro. Il ne doit pas découvrir mon penchant qui ne change absolument rien à ce que je ressens pour lui. Pour faire simple, il me dégoute et je crois que ça peut se voir à l’expression de mon visage.
Celle-ci se charge de surprise lorsqu’il referme sa main sur mon poignet et qu’il glisse mes doigts entre l’élastique de son sous-vêtement et sa peau. Un frisson parcourt la mienne en même temps qu’une vague de chaleur m’envahit. Mais qu’est-ce qu’il lui prend ? Il n’est quand même pas sérieux ?
Je bondis en arrière tout en récupérant ma main. « Mais ça va pas dans ta tête ? » J’étais pourtant à deux doigts de mettre à exécution ma menace mais le fait qu’il prenne les devant, ça m’a décontenancé et peut-être un peu effrayé. Ce mec… si je ne fais pas attention, il pourrait découvrir que j’aime les hommes et je ne permettrais pas qu’un gars comme lui puisse posséder ce genre de moyen de pression sur moi. Il en est hors de question. « Va donc t’habiller espèce de pervers ! On va passer à table. Et prépare-la pendant que tu y es. Sors-moi du soju aussi. J’ai envie de boire. » Je grogne ces quelques mots avant de lui tourner le dos pour rejoindre ma chambre et m’y habiller. Hors de question de trainer en serviette devant ce mec qui doit certainement en profiter pour me mater. Rien que d’y penser j’en ai des frissons et je ne peux pas non plus m’enlever cette sensation de l’esprit. Celle que j’ai ressenti quand ma main s’est posée sur son corps…
Le dégoût, il le lit sur le visage de Il Nam depuis toujours. Que ce soit parce qu'il était le fils de la femme à tout faire, un garçon sans argent donc sans avenir, ou un homme homosexuel, il n'avait jamais attiré sa sympathie. Un monde les séparait tous les deux et c'était mieux ainsi. Yuan méprisait les gosses de riches comme lui qui se croyaient tout permis simplement parce qu'ils avaient eu la chance de venir au monde avec cuillère en or dans la gueule. Plus jeune, il avait passé des nuits entières à pleurer sur son sort et de rage contre l'aîné des Song mais aujourd'hui, maintenant qu'ils étaient deux adultes, il arrivait à rationaliser et lui tenir tête lorsque nécessaire.
C'est d'ailleurs ce qu'il fait en se permettant de le provoquer puisque Il Nam lui manque gravement de respect. Yuan est bien conscient qu'il est peut-être allé un peu loin en se balandant avec les sous-vêtements de l'autre jeune homme mais il profitait du fait qu'ils étaient seuls. Le coréen réagit comme il se l'était imaginé, s'empressant de retirer sa main en l'accusant d'être un pervers. Yuan se contente d'hausser les épaules, toujours en souriant.
Je savais que tu te dégonflerais, ça te plairait trop.
Sur ce, il se dirige vers sa chambre après avoir rangé la serpillere. À quoi bon retirer les sous-vêtements. Il se contente d'enfiler un nouveau pantalon et un t-shirt avant de se diriger vers la cuisine et prendre le nécessaire qu'il rapporte ensuite sur la table de la salle à manger. Il va ensuite chercher une bouteille de soju ainsi qu'un verre pour le petit prince qu'il dépose en s'assurant de faire assez de bruit pour qu'il l'entende.
C'est servi. Et ne t'en fait pas, tu n'auras pas à résister à l'envie de m'arracher les sous-vêtements maintenant. .
Il m’énerve ! Ses dernières paroles raisonnent encore dans ma tête. Moi ? Me dégonfler ? Il rêve ! Et tout en grognant, je balance ma serviette en travers de la chambre. D’ailleurs je n’ai même pas pris la peine de refermer la porte derrière moi. Pourquoi le ferais-je ? Je suis chez moi. Et il n’a pas intérêt à venir me mater pendant que je m’habille.
Comme je ne compte pas sortir et que je suis seul avec Yuan, j’opte pour une tenue d’intérieure confortable et simple. Une fois habillé, je me dirige vers la salle à manger où il a déjà dressé la table. Heureusement pour lui. Je tire ma chaise avec mécontentement et me sers un verre de soju avant de lui dire : « Bois avec moi. » Je ne le regarde pas. Je n’en ai pas envie, surtout après tout ce qu’il m’a dit. Comment a-t-il pu oser insinuer que je pourrais avoir envie de lui arracher ses vêtements ? N’importe quoi. Il s’y croit un peu trop. « Je n’aime pas manger ni boire seul. » Je lui montre la chaise en face de la mienne avant de vider cul sec mon verre de soju. Bon sang ! Ce verre me fait du bien et j’en ai bien besoin pour le supporter. D’ailleurs je relève enfin les yeux vers lui avant de reprendre : « Il va falloir qu’on se supporte tout le week-end toi et moi. Les autres ne reviendront certainement pas avant dimanche soir. » Je pousse mon verre dans sa direction pour qu’il me le remplisse. Après tout, qu’il se rende un peu utile ! « Tu viendras courir avec moi demain. » Pourquoi ? Parce que je l’ai décidé, c’est tout. Il n’y a pas de raison particulière si ce n’est que je trouverais bien une nouvelle occasion de le tourmenter un peu.
Yuan s'apprête à quitter la salle à manger, n'ayant aucune intention de prendre l'invitation de Il Nam au sérieux. Ce dernier lui ordonne pourtant de boire avec lui et il soupire bruyamment en se retournant vers lui. Ça ne faisait pas partie de ses fonctions mais vu comment le week end avait débuté, il se doutait que le jeune homme ferait un enfer des jours qui suivent s'il ne se soumettait à sa demande de gamin égoïste. Sans un mot, il s'installe sur la chaise faisant face à Il Nam, le regardant vider cul sec un premier verre de soju. À ce rythme, il allait être bourré et ingérable.
C'est bien la première fois que tu cherches ma présence.
Il grogne légèrement avant de prendre le verre que le jeune homme pousse vers lui, incapable de faire quoi que ce soit par lui-même, décidemment. Yuan remplit le verre et se redresse pour le déposer devant Il Nam avant de prendre l'un des plats qu'il avait commandé et qu'il laisse tomber devant lui.
Vas y mange, j'ai pas envie de ramasser ta merde parce que tu bois l'estomac vide.
Il se permet de lui parler de la sorte simplement parce que le reste de la famille Song n'est pas présente, autrement, il sait se montrer plus poli. Un rire exaspéré s'échappe de ses lèvres lorsqu'il lui annonce qu'il devra aller courir avec lui le lendemain. Bien sûr, il ignore que Yuan est sévèrement asthmatique puisqu'il cache ce détail depuis toujours. Il doit donc trouver une raison assez convaincante pour que Il Nam le laisse tranquille.
Impossible. Demain c'est samedi alors je dois faire les courses. T'es un grand garçon alors tu peux y aller seul.
Il appuie ses coudes sur la table avant d'ajouter:
T'as pas des copains? Demandes leur, j'ai pas que ça à faire.
Je n’aime ni le ton ni la manière dont il me parle. On dirait qu’il prend un peu trop ses aises. Il va falloir que je lui rappelle qu’il n’est ni un membre de la famille, ni un invité. Il n’est que l’homme à tout faire alors qu’il ne croit pas être à la hauteur simplement parce que mon père éprouve de la sympathie pour lui. D’ailleurs le regard noir que je lui adresse est là pour lui manifester mon mécontentement mais s’il en a besoin, je saurais le dresser comme il faut. J’ai d’ailleurs tout le week-end pour ça et je compte bien en profiter pour lui rappeler qui commande ici. « Non c’est avec toi que j’ai envie de courir. On fera les courses ensemble après avoir fait du jogging. De toute façon je ne te demande pas ton avis. » Qu’il s’estime déjà heureux que j’accepte de faire les courses avec lui. Je commence à manger mais relève très vite les yeux vers lui : « Tu ne vas même pas boire pour m’accompagner ? Si tu ne fais rien, tu n’as qu’à me nourrir. » Je lui tends mes couverts et ouvre la bouche, attendant qu’il y glisse de la nourriture. Après tout, il faut bien qu’il se rende utile et qu’il justifie son salaire et tous les avantages qu’il bénéficie grâce à notre famille. Rien que l’école où il a étudié, jamais il n’aurait pu se payer les frais de scolarité. En fait, il nous doit tout et j’espère qu’il en a conscience. Nombreux sont ceux qui aimeraient être à sa place.
Normalement, Yuan se méfie des regards noirs que lui lance Il Nam. Ce dernier lui a attiré suffisament d'ennuis par le passé pour savoir qu'il est capable de lui nuir et de se débarrasser de lui au besoin même si, avec les années, le sino-coréen s'est forgé une place assez importante dans la vie des autres membres de la famille Song. Cette fois-ci, pourtant, il en a marre de l'attitude du jeune homme qui ne sait que se montrer égoïste, sans égard pour qui que ce soit, et encore moins pour lui.
Pas besoin de mon avis. Je ne peux pas t'accompagner.
Son ton est tranchant et froid. Décidemment, Il Nam n'avait jamais fait attention à l'époque où ils étaient au lycée. Yuan n'avait jamais participé aux cours de gym. Il n'a pas envie de s'expliquer ce soir et espère que l'autre n'insistera.
Je n'ai surtout pas besoin de toi pour faire les courses, je préfère m'en occuper seul.
Il soupire bruyamment lorsque Il Nam fait de nouveaux ses caprices de gamin malgré sa vingtaine déjà bien avancé. Le nourrir? Et puis quoi encore? Mais si Yuan a le malheur refuser à nouveau, il risque de ne pas retrouver sa tranquilité tant espéré. Il se lève donc de sa chaise pour aller s'installer aux côtés de l'autre jeune homme, prenant les couverts qu'il lui tend. Ennuyé, le coude appuyé sur la table, il glisse une première bouchée dans la bouche de Il Nam. Sans le regarder, il en prépare une deuxième qu'il lui fourre dans la bouche, lui donannt à peine le temps de terminer la première. À agir de cette façon, les gens finiront par te prendre pour un handicappé. T'es fier de cette attitude j'imagine?
Déjà las, Yuan dépose brusquement les ustensiles et prend la bouteille de soju qu'il porte directement à ses lèvres pour en prendre une gorgée.
Voilà, je bois. Satisfait? Tu peux te nourrir seul maintenant.
J’ai du mal à réprimer un petit sourire victorieux quand il se lève pour venir s’assoir à côté de moi et me nourrir. J’aime l’idée qu’il puisse s’occuper de moi comme ça. Après tout, c’est son rôle non ? Et je trouve que ça lui va bien. Il y a des gens qui sont fait pour être domestique et c’est le cas de Yuan. Même s’il m’agace et qu’il me dégoute, l’avoir à porté de main comporte quelques avantages non négligeables. Après tout, même s’il râle beaucoup, il finit par se montrer docile. D’ailleurs je le verrais bien porter une tenue de soubrette. Je suis certain que ça ira à merveille à un dépravé dégoutant dans son genre. Tout en l’imaginant dans cette petite tenue, j’entrouvre les lèvres pour qu’il puisse y glisser de la nourriture. C’est bon et c’est encore meilleur quand quelqu’un vous le donne directement dans la bouche. Sauf qu’il va trop vite et que je ne tarde pas à m’étouffer avec ma nourriture. Décidément ! Il ne peut pas mieux faire les choses ? Je lui adresse un regard noir, aussi bien pour sa maladresse que pour ses paroles. Il ne manque pas d’air de me parler comme ça !
Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, Yuan porte la bouteille de soju à ses lèvres et en boit une gorgée. De mon côté, un léger sourire se dessine sur mes lèvres, sans que je ne puisse réellement expliquer pourquoi. Je crois que je suis content qu’il se décide à boire avec moi. J’aime avoir de la compagnie quand je mange mais aussi et surtout quand je bois. D’ailleurs je porte mon verre à mes lèvres pour le vider avant de le pousser dans sa direction, lui faisant ainsi comprendre qu’il doit le remplir. « Continue à me parler sur ce ton et lorsque je partirais d’ici pour vivre dans mon propre appartement, je jure que je t’emmène avec moi. Et ne prends pas ma menace à la légère, je suis sérieux. » D’ailleurs la seule raison pour laquelle je ne me suis pas encore installé ailleurs, c’est uniquement par manque de temps. Je n’ai pas encore trouvé d’endroit qui me fasse vraiment envie. « Mais peut-être que t’attends que ça vu comment tu me mates et que tu te permets de te balader à moitié à poil devant moi. » Je récupère mes couverts pour manger mais au lieu de porter la nourriture à mes lèvres, je les presse contre les siennes, les tachant de sauce au passage avant d’ajouter en me retenant de rire : « Mange sinon tu vas dire que j’ai cherché à te bourrer la gueule. »
Yuan a abandonné toutes tentatives de comprendre l'attitude de Il Nam à son égard depuis bien longtemps déjà. Ce dernier n'hésitait jamais à le repousser et l'insulter dès qu'il osait s'approcher trop près mais, s'il s'efforçait de garder ses distances, le jeune homme exigeait qu'il revienne vers lui en lui donnant des ordres aussi stupides que de le nourrir. Si le sino-coréen obéit d'abord, il ne tarde pas à s'impatienter en constatant le ridicule de la situation et finit par abandonner en apercevant le regard noir de Il Nam. Si vraiment il suffisait de boire un peu d'alcool pour qu'il redevienne un adulte responsable capable de se nourrir seul alors soit. Il prend donc une longue gorgée à même la bouteille de soju qu'il redépose brusquement sur la table en jetant un regard à l'autre jeune homme qui signifie 'satisfait?'.
Évidemment, l'aîné des Song en profite pour boire son propre verre et le repousser vers lui pour qu'il le lui remplisse, ce que Yuan fait en soupirant une énième fois. Le jeune homme essaie à nouveau de le provoquer en mentionnant la possibilité qu'il puisse l'emmener avec lui le jour où il quittera enfin la demeure familiale. Haussant un sourcil, Yuan l'observe quelques secondes avant de finalement lui répondre.
Je doute que tu oses vivre seul avec un mec comme moi. Qui sait ce qui pourrait se passer.
Il espère que ses paroles arrivent à effrayer suffisament Il Nam pour qu'il abandonne cette idée ridicule. Il semblait prendre peur si facilement lorsque le sino-coréen osait émettre quelconque sous-entendus quant à son orientation. Bien sûr, il ne tarde pas à sauter aussi dans le train en mentionnant sa façon de le mater alors que Yuan fait pourtant toujours bien attention de ne pas laisser son regard traîner sur lui.
Ne prends pas tes rêves pour la réalité. Je ne te mate pas et je me balade à poil, comme tu dis, simplement parce que tu me mets dans des situations qui ne me laissent aucun autre choix. Alors c'est sans doute toi qui attend quelque chose...
Un fin sourire se dessine sur ses lèvres mais il disparaît rapidement lorsque l'autre jeune homme presse la nourriture contre celles-ci, le forçant à ouvrir la bouche pour éviter de les tacher davantage. Il échappe un grognement au passage avant de finalement reculer son visage.
Il croit que je ne serais pas capable de vivre avec lui ? Que j’aurais peur des commérages ? Qu’on pense que je suis comme lui ou qu’il se passe quelque chose entre nous ? Mais qui croirait quelque chose de si ridicule ? Personne. Alors qu’il ne pense pas pouvoir retourner la situation mais également ma menace. Elle est très sérieuse et puis de toute façon qu’est-ce qu’il pourrait bien se passer ? Rien du tout. Lui et moi n’appartenons pas au même monde et il serait peut-être temps qu’il le comprenne.
D’ailleurs coupant court à toute discussion, je lui enfonce de la nourriture dans la bouche, esquissant au passage un petit sourire satisfait mais également moqueur. « Tu parles beaucoup de fantasme. T’aimerais bien qu’on inverse les rôles avoue-le. » Je vide à nouveau mon verre mais le rempli cette fois-ci tout seul comme un grand, avant de le pousser dans sa direction. « Regarde, je t’ai servi. C’est pas ce que t’attendait ? Que je sois à tes petits soin. » Parce que je peux également me montrer gentil même si en règle générale, ça ne dure jamais bien longtemps mais c’est de sa faute. C’est lui qui me rend comme ça. Il a le don de m’agacer et me pousse à me conduire comme ça. « Comme ça, tu ne pourras pas te plaindre à mon père comme quoi je te mène la vie dure. Alors mange et bois. » Je mange une bouchée avant de lui en tendre une nouvelle qui au lieu de s’écraser contre ses lèvres, vient plutôt tâcher le bout de son nez. Inutile de préciser que j’ai du mal à me retenir de rire devant l’expression de son visage. Mon dieu c’était si drôle ! Et surtout, je n’ai juste pas pu résisté. « Oups, je n’ai pas fait exprès. » C’est faux et il peut facilement le deviner à l’expression moqueuse de mon visage.
Lorsqu'ils allaient tous les deux au même lycée, Il Nam se faisait un devoir de faire tout en son possible pour ne pas être associé à Yuan. Et maintenant il voulait vivre avec lui? Enfin... Qu'il soit à son service à lui, exclusivement? Le sino-coréen ne croyait pas un seul instant qu'il mettrait sa menace à exécution. Il essayait sans doute de le faire réagir, tout simplement, et il ne comptait pas tomber dans son piège.
Il fronce légèrement les sourcils alors qu'il éloigne son visage. Bien sûr qu'il mentionnait souvent les potentiels fantasmes de Il Nam puisque celui-ci agissait comme un gamin qui n'avait qu'une seule idée en tête; assouvir ses envies aussi immatures étaient-elles. Yuan doit également avouer qu'en parlant de la sorte, il espérait le décourager, comme plus tôt, lorsque l'aîné des Song avait tenté de lui faire retirer son vêtement sur le champ. Avec les années, il avait appris à manipuler certaines de ses réactions.
Mes fantasmes n'incluent pas de gamin dans un corps d'homme.
Son ton est hautain alors qu'il jette un rapide coup d'oeil au verre que pousse Il Nam devant lui. Il ne buvait pas sur son lieu de travail mais il se doute bien que l'autre jeune homme piquerait une crise en mentionnant qu'il s'agit de ses fonctions de lui obéir. Il avait déjà bu une première gorgée pour qu'il se la ferme alors à quoi bon résister. Il soupire et porte le verre à ses lèvres, se disant que ça pourrait peut-être l'aider à se montrer un peu plus patient pour ce week end qui risquait d'être infernal.
À peine Yuan termine le contenu du verre que Il Nam approche une nouvelle bouchée qui termine sa course sur son nex cette fois-ci. Vraiment, quel gamin. L'alcool ne suffit décidemment pas à lui faire encaisser ce comportement. Le sino-coréen se lève brusquement de sa chaise qu'il repousse, jetant un regard contrarié à l'autre jeune homme.
Bon ça suffit maintenant. J'ai passé l'âge de déconner, j'ai autres choses à faire alors tu m'excuseras. Je te prierais de ne pas me déranger si tu n'as pas besoin de mes services.
Se montrer poli lui demande un effort surhumain alors qu'il n'a qu'une envie; lui écraser son plat dans la gueule.