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Wang Yong Jang
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FULL MOON | MOKHO   Sam 31 Juil - 23:32 
 
Perle salée qui trace son chemin jusqu’à ses lèvres humides… frisson qui parcoure sa peau, son regard s’assombri… et c’est mots qui résonnent encore. C’est fini. Il l’avait compris à la façon qu’elle avait eu de glisser sa main dans la sienne. A ce sourire qu’elle offrait à un autre. A cette tête qu’elle avait posée sur son épaule. Elle est à moi… avait-il cruellement pensé en se souvenant de toutes les paroles qu’on lui avait apprise. Avancer, continuer, tourner la page… se reconstruire… être enfin différent. Etre normal. Egoïstement, il avait pensé lui courir après. Lui dire encore à quel point il l’aimait. Laisse-la partir. Lui chuchotait son cœur. Ses lèvres pincées, cette douleur lancinante. Mais différente… souviens-toi. Il sait. Le ressent. Ce n’est pas aujourd’hui que tout arrivera. Elle ne se retournera pas. Pas cette fois. Pas maintenant. Ce n’est pas si grave. C’est vrai… si ce n’est pas aujourd’hui alors ça sera peut-être demain. Je serais celui qu’il te faut ! Une promesse qu’il se faisait, en frottant ce poignet abîmé. Ce tatouage lacéré… Attends-moi ! C’est la seule chose qu’il lui demandera. Silencieusement, alors qu’il la croisera avec un autre. Parfois de loin, parfois si près. Des mois entiers… à juste la laisser. Vivre ce qu’elle avait à vivre. A se construire lui aussi. Des mois qui deviennent des années. Le gosse devient un homme… Regardant son propre reflet. Ce n’est pas si mal finalement. Lâchera-t-il pour lui. Amusé, alors qu’un autre passait ses bras autour de lui « T’es beau mon cœur. » susurrait-il à son oreille. Délicatement, presque suavement, alors qu’un frisson parcourait sa peau. Il avait surement raison. Il y croyait aujourd’hui. Se trouvait plus beau en effet. Plus désirable. Les années lui allaient bien. L’assurance aussi. Il se mordillait les lèvres, tournait son visage vers celui qui désormais partageait sa vie. « Pas autant que toi. » lui disait-il plein d’innocence et pourtant combler d’amour. Le coréen parait moins fragile quand il saisit son visage entre ses mains. Quand il plonge son regard dans le sien sans jamais le détourner. Il est fou amoureux, ça se voit. Tout le monde le sait. Il ne s’en cache plus, est même un symbole pour cette jeunesse brimée. Junho est beau, solide… apparence si envoutante. Si déroutante parfois. De son passé, il ne garde que ces marques sur sa peau. Des images parfois, des terreurs qui se sont apaisées. Mais c’est dans ses bras qu’il vient se réfugier, qu’il se sent rassuré. Les nuits sont plus belles désormais…
La lune est sombre ce soir, la pluie s’abat sur le cuir de son blouson. Sa vue se brouille, humide, alors qu’il prenait de la vitesse. En pleine nuit, à travers les rues de Séoul, le coréen roule, vit plus fort encore. Impatient peut-être, de retrouver son confort après une soirée agitée… Arrête-toi. Lumière rouge, vivace qui l’arrête sur cette route. Son pied au sol, il sent l’eau s’immiscer sous ses vêtements. Il frémit, jette un regard à ce feu qui n’en finit pas. Regard furtif autour de lui, il s’impatiente, le froid le gagne. L’air devient plus frais tout à coup. Reste. Ses roues grincent, lui rappelant qu’il devrait attendre… attendre juste là à l’abri de cet arbre. Ici. Comme si il n’attendait que lui. Sage décision, il s’arrête… dépose son casque sur son guidon et soupire. Ramenant ses bras autour de lui, il sort son téléphone… plus de batterie. Non. Ça lui arrive rarement. Lui qui voulait le prévenir. Il va s’inquiéter pense-t-il. Il inspire doucement, observe le monde arrêté autour de lui. Les gouttes s’écrasant, sonne comme une mélodie. Pénombre certaine, nuit noire et profonde… Regarde. Un frisson qui parcoure à nouveau sa peau. Regarde. Plus délicat, comme un murmure alors qu’il lève les yeux plus loin. Ecoute. Comme une voix qui l’appelle soudainement… il se fige. Une silhouette floue de l’autre côté de la rue. La seule autre à être ici. A cet arrêt de bus juste en face. Un rouge vivace… étincelle d’un vieux souvenir. Parfum délicieux qu’il hume. Fruité… fleuri. Il s’en souvient encore. Il sent son cœur vaciller. Silence. Il avance, sans quitter cette silhouette des yeux. C’est intense brusquement. Une force le pousse à aller de l’autre côté de la rue. Une brève pensée… c’est elle… comme si son être entier était en train de l’appeler. Sous la pluie, sa vue se brouille. Pourtant jamais ne faiblis, s’avançant toujours vers elle. Ses pas mimant les siens… et ce poignet qui le brûle tout à coup. C’est elle… puissante conviction qui le rend fragile. Nausée qui le prend. Un flash qui l’aveugle, alors qu’il voit ses cheveux recouvrir son visage. Le vent les balayant pour la dévoiler. Elle est si belle… sa main posée sur son cheval, il croit rêver. Se souvenir d’une image passée. Elle ne peut être ici. Il le sait… il contourne l’animal, ose à peine l’approcher. Chose fragile, délicate… poupée de porcelaine qu’il ne veut briser. Il lève sa main vers elle… il peut sentir la chaleur de sa peau. Si loin… tu es revenue. Mais ce n’est qu’une illusion… elle n’était pas là. Elle n’était jamais revenue… froid glacial qui l’envahi tout à coup… la peur s’immisce en lui. Nouvelle image… nouvelle déception. Et ce vide toujours plus grand. A chacun des espoirs qui s’effritent. Non. Pas ce soir. Pas sous cette lune…
Wang Mok
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Wang Mok
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Re: FULL MOON | MOKHO   Sam 31 Juil - 23:34 
 
Qu’était-elle devenue ? Quel genre de femme était-elle ? Une femme forte ? Une femme indépendante ? Pas vraiment. Mok avait toujours cette fragilité en elle, mais elle avait cette assurance nouvelle, soufflée par des vies précédentes qui refusaient de la voire devenir une femme d’ombre. Elle était belle Mok, sa chevelure toujours aussi flamboyante et son regard toujours aussi perçant. Elle était d’une beauté nouvelle que son assurance soulignait avec justesse. Etait-elle épanouie ? Elle n’en était pas certaine. Son histoire avec Kitae l’avait changée, lui avait permis de prendre pleinement conscience de sa valeur au détriment du cœur du garçon. « Mok je t’en prie … » lui avait-il gémi en attrapant sa main. Elle l’aimait, elle le savait, mais pas suffisamment pour continuer de vivre une telle vie … Lui s’investissait, lui, lui parlait d’avenir quand tout ce qu’elle imaginait avec le garçon se limitait au mois d’après … Alors le matin où il était venu la trouver avec des idées pour voyager l’été prochain, elle sut. Kitae avait été son présent et son quotidien durant 2 ans, mais il n’était pas son avenir, ne l’avait jamais été et ne pouvait jamais l’être. Jamais. Parce qu’il n’y avait toujours eu que Junho. Ils avaient beau avoir pris des chemins différents, Mok savait que ce n’était que le temps qu’ils grandissent. Ils se retrouveraient, elle en était certaine. Elle retrouverait l’amour de sa vie et serait alors la femme qui pourrait se tenir à ses côtés. Une femme qu’il pourra aimer sainement, une femme dont il pourra être fier. C’était là tout ce qu’elle voulait. Mok avait pris de la distance avec ses idées de vengeance. Kitae l’avait énormément soutenu dans cette phase de deuil, sans lui, jamais elle n’aurait pu se débarrasser de cette culpabilité d’être la survivante à cet enfer. Kitae lui avait sauvé la vie. Il avait été sa lumière quand Junho l’avait plongé dans l’ombre. Une main tendue qu’elle avait saisie et qu’elle avait sincèrement aimé. Mais elle avait été honnête, trop peut-être, assez pour lui briser le cœur, elle le savait ... Mais Kitae n’aurait jamais lâché sa main sans cette vérité, celle qu’elle murmura le cœur lourd : je t’aime, mais jamais comme je peux aimer Junho … J’ai essayé, j’ai essayé de t’aimer aussi fort … mais tu mérites mieux qu’une fille qui essaye … tu mérites une femme qui réussis. Mais il n’avait voulu qu’elle, garçon amoureux qui aurait pu se contenter du peu. Ce n’était que la douleur qui lui faisait dire ces mots car il savait dans le fond qu’elle avait raison. Mais Mok était devenue son inspiration, sa raison d’écrire. Il chantait pour mieux pouvoir crier ce qu’il ressentait. Ces euphories, leurs disputes, leur retrouvaille. Il l’aimait, autant qu’elle pouvait Junho lui assurait-il. Etait-ce possible. Kitae méritait de briller à la lumière, il méritait sa gloire, il méritait que sa musique soit autant écoutée et appréciée. Avec Il Kyang il faisait une musique qu’elle ne pourrait jamais détester. C’était là tout ce qu’elle aimait. Aussi de voir les affiches de Kitae dans la rue lui donnait toujours un petit pincement au cœur … Mais jamais aussi violemment que lorsqu’elle apercevait les images de Jun Ho. Il était devenu mannequin et exposait sa beauté sur les murs de la ville. Elle avait suivi malgré elle son évolution, incapable de pleinement couper les ponts avec lui. Elle avait besoin d’avoir de ses nouvelles, de savoir ce qu’il devenait sans jamais se faire voir. La femme de l’ombre. Elle avait toujours été discrète et il aurait fallu de l’imagination au garçon pour savoir les détails de sa vie. Il savait qu’elle était en couple avec Kitae, car c’était là que leur histoire s’était brusquement terminée. Et depuis ? avait-il pensé à elle ? Lui avait-elle manqué ? Elle n’en doutait pas, mais elle espérait simplement que ce soit suffisamment pour qu’il revienne … Ce n’était pas rare pour elle de le voir au détour d’une rue, pas sur ces affiches, mais de cette silhouette familière qu’elle ne connaissait que trop bien. Combien de vies les avait unis ? Tant qu’elle n’était pas certaine de savoir toutes les compter. Les rêves étaient devenus de plus en plus fréquent ces derniers jours. Elle le revoyait guerrier puissant combattre les uns. Elle le revoyait jeune médecin s’appliquant à soigner sa blessure. Elle le revoyait jeune paysan labourer la terre et faire de son mieux pour nourrir sa famille. Jamais, dans aucune de leur précédente vie Mok n’avait vu un seul instant de douleur. A croire que seule cette vie aurait été semée d’embûches et de cicatrices pour qu’ils puissent à nouveau s’aimer. Ou bien se contentait-elle de ne garder que le meilleur, oubliant comme aujourd’hui, le mal qu’ils s’étaient fait … Etait-ce ça l’amour ? Le pardon ? Ne plus se souvenir de ce qui a causé tant de larmes … ? Rêvassant à un passage piéton, elle se demanda pendant un cours instant s’il était heureux. Heureux sans elle ? Puis la vie avait repris son cours. Les chansons de Kitae continuaient de cracher ses mélodies douloureuses et Jun Ho remplissait plus encore les murs de cette ville. Mok elle s’était mise à exposer son art, à le vendre, artiste délicate, discrète, elle avait appris à vivre pour elle, et de ça, elle était fière. Elle était presque arrivée à la galerie, et son cœur se sentait soudainement lourd, fébrile, il battait si fort qu’elle avait l’impression que son souffle allait se couper. Elle savait au fond d’elle qu’il n’y avait qu’une seule explication à cette folie. C’est comme si son regard avait été attiré et que le sien la brûlait. La pluie furieuse, la vitre de l’arrêt de bus qui brouillaient la vue, elle s’avançait d’un pas lent, captivé par cette silhouette plantée au milieu de la route et qui se faisait furieusement klaxonner. Il était là, au milieu de ce passage piéton. Le temps semblait se suspendre, la pluie ne plus autant mouiller et la terre ralentir sa course. Elle ne dû attendre qu’une seconde pour deviner son regard qu’elle croise au loin … sa silhouette est brouillée par la vitre, mais elle sait qu’il va la reconnaître. Ses cheveux sont trempés et ses vêtements lui collent au corps, tout comme ces mèches de feu lui collent à la joue. Elle s’avance lentement jusqu’au bord du trottoir, se dévoilant à sa vue. Il était là … il était là. Soufflé par cet homme, elle s’avance lentement, coupant chacune des bandes de ses pas qui le guide jusqu’à lui. Depuis quand cesse-t-elle de respirer ? Elle lève délicatement sa main pour venir toujours son visage du bout des doigts… Un corps chaud, réel, un corps du présent, un amant du passé, un amour de l’avenir. Aucun mot ne sort d’entre ses lèvres et pourtant il peut deviner tout ce qu’elle a sur le cœur, dans sa tête … ses doigts se perdent sur sa bouche comme si elle était la seule à le pouvoir … et cette pluie qui les assomme semble soudainement légère et agréable, autant que cette bouche qu’elle vient trouver et embrasser.
Wang Yong Jang
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Wang Yong Jang
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Re: FULL MOON | MOKHO   Sam 11 Sep - 14:53 
 
« Je l’aime… » ses mains s’étaient crispées, son sourire effacé. Le garçon fixait l’autre, déçu, peut-être même triste mais il avait demandé et Junho avait répondu. Il avait souvent le regard perdu dans ses pensées, un sourire triste quand il se penchait sur ses carnets. Intrigué, il avait gardé le secret quelques temps. Pas assez, trop curieux, il avait fini par poser la question. « Qui est la fille de ces dessins ? » il s’était fichu des pires cauchemars du garçon. De l’inceste, de sa sœur… des erreurs. La drogue… le reste. Rien ne comptait. Tout l’avait changé… mais elle… elle restait là. Comme une chose à laquelle il se raccrochait. Les mots avaient franchies ses lèvres et son cœur s’était meurtri. Pourtant, pas un seul instant il n’avait menti. Je l’aime… toujours. Encore et à jamais. C’est la seule femme pour qui il conquerrait le monde. Pour qui il serait prêt à donner son existence. « Wang Mok… » Avait-il dit d’une voix douce, en caressant ce dessin trop usé. N’était-elle pas belle ? Parfaite ? « Je suis désolé… » Disait-il sincère. Et dans ses yeux il savait… qu’il le pensait. Il avait fallu du temps, pour comprendre. Pour digérer. Mais il avait appris. A vivre avec. Junho ne parlait pas toujours d’elle. Il attendait… simplement que le moment vienne. Par crainte le garçon imaginait qu’il devait le dévier. L’empêcher parfois de sortir, de rencontrer son destin. Mais ce soir… il n’y pouvait rien. Il n’était pas assez rusé pour le ramener chez eux. Plus tôt… maintenant… déjà ses pas étaient allés trop loin. Déjà son cœur battait… trop vite. Se réveillant d’une torpeur qu’il l’avait trop souvent ignorée. Son être entier s’était mis à vibrer… c’est ce soir. Maintenant… et à l’abri des regards qu’il la revoyait. Son reflet imperceptible. Brouillée par la pluie. Cette vitre obstacle à son cœur, à son âme… et ses yeux qui se posaient sur elle. Silhouette frêle, chevelure flamboyante… elle est aussi belle que dans ses souvenirs. Plus divine encore. Il ne bouge pas, ignore les klaxons, la pluie qui lui glace la peau. Tout parait irréel… un doux rêve dans lequel il se replonge… Il frissonne, sent son cœur s'affoler. Une main posée sur sa joue il espère, qu’il ne reviendra pas… Et si ce soir il doit crever sous son regard, alors ça lui va. Sa paume chaude contre sa joue froide. Glacée par la pluie, ses yeux se brouillent encore. Et pourtant, il sent son souffle contre lui. Ses doigts sur sa bouche… c’est délicat, une caresse presque invisible. Mais tout son corps réagit. Sa tête devient folle, alors qu’il ose à son tour la toucher… est-ce réel ? Il aimerait tant que le moment soit venu. Si tu savais… depuis combien de temps je t’attends… et c’est douloureux tout à coup, alors qu’il sent sa peau se dessiner sous sa pulpe. Chacun de ses traits… belle… envoutante. Ses doigts se perdent sur sa bouche… il mime ses mouvements en parfait reflet d’elle-même. Il est tout aussi fragile qu’elle. Déboussolé tout à coup… c’est un moment délicieux. Si court et pourtant, le temps s’arrête. Même la pluie subitement. Il ne la voit plus, c’est son visage à elle qui apparait. Seulement elle… perdue dans un brouillard. « Mok… » Souffle-t-il… comme pour se rendre compte que tout ça n’est pas un jeu de son esprit. Celui qui lui avait porté défauts si souvent… « Tu es là… » Murmure-t-il un peu plus chaudement alors que ses yeux se perdent… dans son regard. Il s’y plonge, comme jamais il ne l’a fait. Il la transperce, s’accroche subitement, alors que sa main se crispe sur sa joue. Il ne respire plus… elle est là. Sous ses yeux, si proche. Des années qu’il avait attendues. Des jours entiers parfois… plein d’espoirs… mais plein de sagesse. Elle reviendrait… il le savait. Et ce jour était enfin arrivé. Lui, le guerrier qui avait continué à se battre. Qui avait affronté les guerres, devenant plus fort de jour en jour. Il était rentré, accompli… plus sûr de lui. Son épée toujours à ses côtés, lui rappelait qu’un jour elle reviendrait. Et elle était là… Désarmé, il se jette finalement sur elle. Ses lèvres épousant les siennes, dans un geste désespéré. Il a besoin de ce souffle, de raviver cette flamme qui s’est trop longtemps consumée. Son cœur bat plus vite, son sang pulse dans ses veines… ses perles salées se mêlent à la pluie, balaie sa souffrance… baiser douloureux… amoureux…
Wang Mok
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Wang Mok
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Re: FULL MOON | MOKHO   Sam 11 Sep - 14:54 
 
Les secondes, les minutes, les heures, puis les jours, les mois, les années ont passé. assez de temps pour grandir, pour changer, pour devenir la meilleure version d’eux-même possible pour cet instant. Pour cet instant bien précis. Des années de sacrifices, pour se retrouver et s’embrasser. Se toucher et se sentir. Des mois d’ignorances, des mois de sevrage, pour comprendre que jamais rien ne pourra être plus intense et plus puissant que cette attraction. Que ces sentiments qui leur coupent le souffle. Cet amour qui les submerge a fait tant de mal, tant de dégât, à eux, aux autres, surtout à eux et pourtant … Il leur serait bien impossible pour eux de ne pas y succomber une nouvelle fois. Ils étaient destinés l’un à l’autre, le monde devrait le comprendre … Leur partenaire respectif devaient le comprendre. Parce que cette bouche qui se pose sur la sienne est la seule qui saura un jour la rendre pleinement heureuse. De ses mots doux, de ce second souffle qu’il lui donne, de ces baisers qui la font vibrer, tenir … A quoi bon vivre cette vie si c’était sans lui ? Voilà ce qui la frappe soudainement, et c’est douloureux, douloureux d’imaginer qu’elle puisse un jour, de nouveau, devoir se séparer de lui. Combien de temps devrait-elle encore se cacher du monde pour vivre ? Elle l’aime. SI fort qu’elle avait oublié à quel point son coeur ne battait que pour lui. Son guerrier, son homme fort, son homme fou. Il avait déposé les armes devant elle, s’offrant à elle corps et âme. Elle l’avait si longtemps, si souvent repoussé, pour qu’il puisse grandir, briller de cette aura qu’il méritait tant … Personne, si ce n’est elle, n’avait remarqué la beauté de son âme-soeur, cette force qu’il gardait en lui. Quand le monde ne voyait qu’un gosse perturbé, elle voyait toute la splendeur de son âme. Elle voyait l’homme qu’il deviendrait, cet homme plein d’assurance, qui s’acceptait, qui s’aimait, cet homme capable de vibrer sous la lumière car jamais Mok n’avait douté qu’il puisse un jour se révéler à lui-même … Alors elle l’avait poussé, repoussé, loin d’elle, loin de leur amour si féroce pour qu’il ait la possibilité de se connaître et se reconnaître. soit toi, pour être à moi. Voilà le sacrifice qu’elle avait fait. Le quitter pour qu’il puisse vivre sa vie et revenir pleinement à elle. Elle aussi avait grandit, murit, elle aussi été devenue cette femme digne d’être à son bras. Apprendre à vivre pour elle-même. Loin de ces dépendances (celles qui revenaient pourtant avec férocité alors qu’elle embrassait ses lèvres). Elle s’accroche à lui, le souffle court, car ils savent, ils savent que maintenant tout leur sera possible … Comment pourraient-ils se quitter à nouveau ? Tant d’émotions qui les submergent. Ils s’embrassent et des siècles d’amour les enveloppent. un baiser volé devant cette cascade, un baiser à l’arrière du palais, l’amour qu’ils ont tant de fois fait à travers les siècles … avec cette même intensité. Cette passion qui jamais ne disparaît … Ils sont faits l’un pour l’autre. Et cette cruelle vérité brisera encore des cœurs mais leur donnera enfin la vie. A bout de souffle, elle détache sa bouche rougie de la sienne et colle son front au sien … “Junho, mon amour …” et la sincérité de l’instant explose en un million de feu d’artifice dans leur cœur. “Si tu savais à quel point tu m’as manqué …” murmura-t-elle, son sourire s’étirant délicatement alors qu’elle semble reprendre vie … releva son regard vers lui, ignorant la pluie, elle se perd dans ses yeux et murmure "Bienvenue … mon soldat.” Une phrase lourde de sens que seul lui peut pleinement comprendre. Cette phrase lui a été murmurée à travers les siècles, chaque fois qu’ils ont su se retrouver … Celle qui marquait finalement leur histoire d’amour … Et à travers chaque siècle … il a su combattre chaque démon pour revenir à elle … revenir à elle, prêt. Elle se jette à son cou, enfouissant son visage dans le creux de son cou d’un frémissement et d’un gémissement de bien-être.